Les effets de la consommation de pommes sur le microbiote intestinal des adultes en situation de surpoids ou d’obésité

Faculté des sciences de la santé
Nutrition

Par l'École des sciences de la nutrition

Marie Dominique Antoine - Communication, Faculté des sciences de la santé

Pommes dans et hors d'un panier
Bien que la pomme soit avant tout célébrée en octobre, nous la consommons toute l’année. Nous avons donc décidé de souligner ici les bienfaits de ce fruit sur l’organisme et de présenter les recherches prometteuses en cours à l’École des sciences de la nutrition.

Krista Power, professeure agrégée à l’École, en collaboration avec Lindsay Robinson, professeure à l’Université de Guelph, étudie les effets de la consommation quotidienne de pommes pendant six semaines sur le microbiote intestinal d’adultes en situation de surpoids ou d’obésité.  

L’étude vise à déterminer si cette intervention alimentaire modifie la composition et la fonction du microbiote, s’il existe un lien entre les changements microbiens et l’inflammation, et comprendre si la production microbienne d’acides gras à chaîne courte (AGCC) a un effet sur la perméabilité intestinale et l’inflammation. 

Elle s’appuie sur les conclusions de Liddle et coll. (2021), selon lesquelles la consommation quotidienne de pommes réduit les biomarqueurs inflammatoires sécrétés par le plasma et les cellules mononucléaires du sang périphérique chez les adultes en surpoids ou obèses, résultats observés lors d’un essai randomisé contrôlé en groupes parallèles d’une durée de six semaines. 

Pour son étude, la professeure a constitué deux groupes de personnes en situation de surpoids ou d’obésité pour son propre essai randomisé contrôlé à l’Université de Guelph. Pendant six semaines, les membres d’un groupe devaient intégrer trois pommes Gala à leur régime quotidien habituel, tandis que ceux de l’autre groupe devaient s’abstenir de manger des pommes. L’équipe de recherche de la professeure à l’Université d’Ottawa (dont fait partie la doctorante Alexane Rodrigue) analyse actuellement la composition et la fonction des microbiotes à partir d’échantillons de selles prélevés auprès des deux groupes. 

Les résultats de l’étude seront publiés à l’été 2023, mais une chose est sûre : grâce à leur teneur riche en pectine, les pommes ont de nombreux bienfaits sur la santé et s’apprêtent à merveille dans les plats, les salades et les desserts.  

Les pommes rouges contiennent un tiers de plus de pectine que les vertes, et il est préférable de les consommer fraîches et entières pour bénéficier de tous leurs nutriments. En effet, en pelant la peau, on perd une grande partie des fibres. Les pommes séchées ou déshydratées contiennent moins de vitamine C, et les procédés de filtrage et de pasteurisation éliminent la majorité des flavonoïdes et des fibres1.

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