La cryptographie quantique : protéger les données, un bit à la fois

Faculté des sciences
Vue aérienne du campus
Pays ou particuliers, bientôt nul ne pourra plus négliger la cybersécurité.

Presque toutes nos tâches quotidiennes nécessitent d’utiliser Internet, des opérations bancaires à l’échange de données en passant par la surveillance à distance. Devant les risques de cyberattaques de plus en plus sophistiquées, les cryptographes ont le mandat de veiller à la sécurité des ordinateurs et des réseaux informatiques. Ils doivent concevoir de meilleurs algorithmes, méthodes de chiffrement et autres mesures de sécurité pour protéger les données des organisations et des consommatrices et consommateurs.

Nolive Gnan
Nolive Gnan, étudiante de premier cycle

Étudiante de troisième année à l’Université d’Ottawa, Nolive Gnan fait partie des nombreux jeunes scientifiques qui travaillent dans le domaine émergent de la cryptographie post-quantique. Leur objectif est d’élaborer la prochaine génération d’algorithmes de sécurité qui pourront protéger les utilisatrices et utilisateurs même contre les assauts de gros ordinateurs quantiques. Sous la supervision de la professeure Monica Nevins, Nolive Gnan tente de mieux comprendre les forces et faiblesses de quelques-uns des principaux algorithmes algébriques actuellement envisagés pour la sécurité post-quantique. Elle a notamment trouvé que l’important système de chiffrement de McEliece ne permet pas d’atteindre le plus haut niveau de sécurité (CCA2), un résultat qu’elle a présenté au groupe de recherche sur la sécurité quantique par l’algèbre et la théorie des représentations (QUASAR) de l’Université d’Ottawa.

C’est grâce à une subvention du fonds Nouvelles frontières en recherche que Nolive Gnan a pu collaborer avec la professeure Monica Nevins. Fondatrice du QUASAR, cette dernière étudie principalement les aspects hautement mathématiques de la cryptographie dans le contexte du monde quantique qui nous attend.

Nolive Gnan compte poursuivre ses études et ses stages coopératifs afin de mieux comprendre l’informatique et les mathématiques, tout en se tenant au courant de l’évolution de la cryptographie post-quantique. Elle affirme que le soutien de la professeure Nevins, notamment en matière d’organisation et de gestion du temps, l’a aidée dans ses recherches, surtout en période de télétravail. Elle espère que les efforts collectifs en recherche sur la cybersécurité contribueront à sécuriser nos données à l’avenir, un bit à la fois.

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