Besoin d'un expert? Faillite de FTX

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L'app FTX
Mariia Shalabaieva (Unsplash)
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Mariam Humayun (anglais seulement)

Professeure adjointe de marketing à l’École de gestion Telfer 

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"« La débâcle de FTX nous a montré encore une fois que les plateformes d’échange centralisées vont à l’encontre de l’idée même du mouvement bitcoin. « Pas vos clés, pas votre crypto » : voilà qui a été répété à maintes reprises, mais les gens ont toujours tendance à chercher des entités centralisées, alors que le grand principe fondateur de cet écosystème de chaîne de blocs était l’idée de détenir son argent en propre et d’assumer sa responsabilité personnelle. Il s’agissait d’éliminer les intermédiaires. Or, les gens se ruent vers les entités centralisées comme solution de facilité.

Cette situation nous rappelle l’effondrement de Mt. Gox en 2014. Comme on dit, l’histoire ne se répète pas, mais elle rime souvent. En effet, on peut voir des similitudes entre la chute de FTX et celle de Mt. Gox. Par exemple, les gens à l’époque se sont précipités à Tokyo et y ont traqué Mark Karpeles en vue de récupérer leurs bitcoins perdus. Il se passe quelque chose de semblable actuellement : nombre de créatrices et créateurs de contenu dans l’écosystème des cryptomonnaies se sont rendus aux Bahamas et surveillent le quartier d’Albany où se trouverait un penthouse appartenant à Sam Bankman-Fried. La seule différence, c’est qu’en 2014, l’écosystème n’était pas aussi vaste. On n’avait pas assisté à tous ces cycles haussiers et baissiers. Il n’y avait pas autant de cryptomonnaies alternatives (« altcoins ») émergeant dans différents marchés, et l’échange de cryptomonnaies n’était pas aussi répandu. La faillite de FTX fait plus mal parce qu’une foule de personnes innocentes ont perdu leurs épargnes à cause d’une plateforme centralisée qui leur demandait leur confiance.

Il faut aussi distinguer certains mots à la mode. Très souvent, les entreprises de cet écosystème utilisent les termes « décentralisation » ou « chaîne de blocs » sans vraiment être décentralisées, ou sans même avoir besoin d’une « chaîne de blocs ». Les fidèles du bitcoin commencent d’ailleurs à vouloir séparer le bitcoin de ce qui se passe dans la « crypto », mais il a malheureusement tendance à être englobé par ce terme générique. »

 

Florian Martin-Bariteau (français et anglais)

Professeur agrégé, Faculté de droit – Section de common law. Titulaire de la Chaire de recherche en droit, technologie et société de l'Université d'Ottawa. Directeur du Centre de recherche en droit, technologie et société de l'Université d'Ottawa.

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Le professeur Martin-Bariteau est directeur du Centre de recherche en droit, technologie et société (CDTS) et l’un des principaux experts canadiens des aspects juridiques des chaînes de blocs. Il dirige également le  uOttawa Blockchain Legal Lab, le premier du genre au Canada.

Il peut discuter de l’historique de l’affaire, les enjeux et developments réglementaires, les investissements canadiens et le besoin de surveillance.