Investir dans la prévention des épidémies : Le CRDI attribue près de 5 M$ à un projet de recherche mené en collaboration avec l’Université d’Ottawa

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Scène d'un site de test du COVID-19 quelque part en Afrique
Le Centre de recherche pour le développement international (CRDI) vient d’accorder un financement de près de 5 millions de dollars au projet « Une seule santé » sur les épidémies auquel participent des chercheurs de l’Université d’Ottawa, notamment le professeur Sanni Yaya, titulaire de la Chaire Senghor en santé et développement, et Stéphanie Maltais, chercheuse postdoctorale à la Faculté des sciences sociales.

Ils collaboreront avec les chercheurs principaux, Drs Alpha K. Keita, Directeur adjoint du Centre de Recherche et de Formation en Infectiologie (CERFIG) et Abdoulaye Touré, Directeur Général de l’Institut National de Santé Publique en Guinée, et les Drs Justin M. Masumu et Sheila Makiala de l’Institut National de Recherche Biomédicale de la République démocratique du Congo (RDC). 

Ce projet vise à décentraliser et à rendre opérationnelles les plateformes « Une seule santé » en Guinée et en RDC, deux pays fortement touchés par des maladies à potentiel épidémique et d’autres maladies endémiques. Au cours des trois prochaines années, ces chercheurs entreprendront une analyse environnementale de la gouvernance « Une seule santé » dans les deux pays ainsi qu’une analyse des causes et conséquences des maladies infectieuses émergentes sur le genre et sur les groupes vulnérables, de façon à renforcer les systèmes de surveillance, d’information et de communication sur les risques qui y sont liés.

« Les épidémies récentes comme Ebola et la pandémie de COVID-19 ont souligné la dépendance persistante de l’Afrique envers le reste du monde en matière de santé et force est de constater les effets délétères sur les vies et les moyens de subsistance. Il est temps de changer d’approche et de paradigme pour faire face efficacement aux crises sanitaires, en tenant compte des spécificités des milieux, des différences de conditions de vie des populations et des inégalités sociales de santé, non seulement à l’intérieur d’un même territoire, mais également entre les pays », explique le professeur Yaya, responsable canadien du projet.

Les chercheurs partent du principe que les enjeux contemporains de santé publique exigent que les acteurs aillent au-delà du triangle épidémiologique afin de mieux cerner la complexité des défis sanitaires et de proposer des solutions pluridisciplinaires et multisectorielles adaptées. Ce projet de recherche-action vise à animer la volonté sociale et politique de promouvoir l’approche « Une seule santé ». Les résultats permettront de prévenir les crises sanitaires, d’atténuer l’impact des maladies infectieuses émergentes et de mieux préparer les interventions à l’échelle locale, nationale et internationale.

Cette initiative est une collaboration internationale et multidisciplinaire, regroupant les meilleurs spécialistes de six pays (Belgique, Canada, États-Unis, Guinée, Suisse et République démocratique du Congo). L’équipe de recherche comprend des experts en économie et santé mondiale, en santé animale et environnementale, et des spécialistes de domaines complémentaires, dont l’égalité des genres et les politiques publiques.

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