Le recteur, Jacques Frémont, annonce de nouvelles initiatives antiracistes à la réunion du Sénat de l’Université d’Ottawa

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Le pavillon Tabaret.
En réponse aux expériences discriminatoires troublantes rapportées par plusieurs membres de la communauté noire de l’Université d’Ottawa, le recteur, Jacques Frémont, a annoncé cinq nouvelles initiatives visant à combattre la discrimination raciale systémique dans trois des domaines clés de la mission de l’Université, soit l’expérience étudiante, la pédagogie et la recherche. 

Ces initiatives vont prioriser cinq secteurs d’activité universitaires distincts sur le campus, avec comme objectif d’y apporter des changements significatifs : 

  1. Offrir un meilleur appui aux membres racisés de la communauté universitaire en créant notamment un programme de mentorat, en offrant des ressources en santé mentale dédiées à cette communauté, ainsi qu’en bonifiant le programme d’aide financière destiné aux étudiantes et étudiants issus de groupes racisés. 
  2. Accélérer l’embauche de professeures et de professeurs noirs, autochtones ou racisés au cours des prochaines années. 
  3. Revoir les programmes afin d’enrichir le curriculum de pratiques (méthodologies) plus culturellement diversifiées et inclusives. 
  4. Concevoir et mettre en place des activités de formation contre le racisme et l’oppression destinées à la communauté universitaire. 
  5. Créer un programme d’appui aux chercheuses et chercheurs racisés afin de rendre la communauté de recherche de l’Université plus équitable, diversifiée et inclusive. 

Le recteur s’est engagé à ce que ces initiatives, annoncées lors de la réunion du Sénat de l’Université, soient mises en place d’ici l’automne 2021.

« Au cours de la dernière année, il est devenu évident que le racisme, particulièrement le racisme contre les personnes noires, a causé énormément de détresse émotionnelle à l’Université d’Ottawa », a déclaré le recteur. « L’Université reconnaît que plusieurs membres de la communauté universitaire ont souffert – directement ou indirectement – de traumatismes émotionnels causés par de la discrimination raciale et de l’insensibilité culturelle sur le campus, tant historiquement que dans un passé récent. » 

« L’Université regrette sincèrement que des membres de sa communauté aient eu à vivre de telles expériences traumatisantes et réaffirme son engagement à éliminer le racisme contre les personnes noires sous toutes ses formes. Il est primordial que chacune et chacun se sente en sécurité sur le campus, et que tous les membres de la communauté étudiante, du corps professoral et du personnel de soutien soient traités avec respect, et ce, en tout temps. Et puisque cela n’a pas toujours été le cas, l’Université est déterminée à effectuer des changements significatifs par l’entremise d’un engagement concret de la communauté, d’un examen de conscience approfondi et d’actions transformatrices », a ajouté M. Frémont en s’adressant aux membres du Sénat. 

Ces nouvelles initiatives découlent de nombreuses suggestions soumises au cours de la dernière année par des membres racisés de la communauté universitaire, que ce soit lors de rencontres publiques ou de diverses consultations. 

Le recteur s’est engagé à ce que ces initiatives soient développées en consultation avec la communauté universitaire, notamment avec les intervenantes et intervenants noirs, autochtones et racisés, et soient menées de façon transparente et responsable. Des comités et d’autres groupes d’actions détermineront les échéanciers et les actions propres à chacune de ces initiatives. Des fonds y seront également alloués. 

Lors de cette annonce, le recteur a déclaré : « Il ne faut pas penser que ces nouvelles initiatives représentent l’unique et ultime aboutissement de nos efforts pour instaurer une véritable équité à l’Université d’Ottawa. Au contraire, il s’agit de gestes significatifs et nécessaires pour aller de l’avant. Nous continuerons d’être à l’écoute et d’apprendre les uns des autres, tout en travaillant ensemble à éliminer toute discrimination raciale sur notre campus et au sein de notre communauté. » 

« Je tiens à souligner le profond engagement de notre Université à promouvoir la culture et le savoir autochtone, et à s’attaquer aux conséquences du colonialisme historique au Canada par l’entremise du Plan d’action autochtone », a ajouté le recteur.

Le professeur Boulou Ebanda De B’Beri a accepté, à titre de conseiller spécial, antiracisme et excellence en matière d’inclusion, de coordonner le déploiement et la mise en œuvre des réformes annoncées aujourd’hui. La provost et vice-rectrice aux affaires académiques, Jill Scott, ainsi que les doyennes et doyens et le personnel de soutien l’appuieront dans sa mission afin d’en assurer la réussite.

En conclusion, le recteur a ajouté : « Laissez-moi réaffirmer que le racisme et la discrimination n’ont pas leur place à notre Université. Bien que nous soyons 50 000 individus, nous sommes une communauté unie; une communauté accueillante qui s’oppose et qui dénonce sans équivoque le racisme, le harcèlement, les insultes raciales et la discrimination. » 

Pour plus d’informations, consultez le site Web dédié aux initiatives antiracistes de l’Université d’Ottawa.