Soins de santé primaires aux personnes atteintes d’une maladie mentale

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Médecin mesurant la pression artérielle d'un patient
Médecin mesurant la pression artérielle d'un patient

Chez les personnes aux prises avec une maladie mentale grave, le risque d’hospitalisation – voire de décès – en raison de problèmes de santé chroniques est bien réel; les fournisseurs de soins de santé de première ligne doivent ainsi veiller à ne pas négliger ces problèmes. En moyenne, les personnes atteintes d’une maladie mentale grave vivent 30 % moins longtemps que le reste de la population.

Les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) viennent d’accorder près d’un million de dollars sur cinq ans au projet de recherche « Soins primaires aux personnes atteintes d’une maladie mentale grave » dirigé par l’Université d’Ottawa. Ses travaux chercheront à déterminer comment les fournisseurs de première ligne peuvent offrir de meilleurs soins de santé primaires aux personnes qui vivent avec une maladie mentale grave. Les chercheurs aspirent à mieux décrire l’expérience de cette population et le type de services de santé qu’elle utilise pour suggérer des améliorations au système de soins primaires.

Agnes Grudniewicz

« Les besoins en services primaires sont parfois plus grands chez les personnes qui vivent avec une maladie mentale grave, mais ils sont rarement comblés », affirme Agnes Grudniewicz, professeure adjointe à l’École de gestion Telfer de l’Université d’Ottawa, qui pilotera l’étude quinquennale sur les personnes qui ont été hospitalisées en Ontario ou en Colombie-Britannique en raison d’une maladie mentale.

« Les personnes aux prises avec une maladie mentale grave reçoivent moins de services de santé que la population générale – et souvent, les services qu’on leur accorde sont de moins bonne qualité. »

La pandémie de COVID-19 compliquera assurément l’accès aux services de première ligne – y compris aux médecins de famille et aux infirmières praticiennes – pour la population tout entière. En procédant à leur analyse, les chercheurs s’appliqueront à décrire l’expérience des personnes atteintes d’une maladie mentale grave et le type de services qu’elles utilisent. Leurs travaux mettront aussi en lumière les difficultés du point de vue des fournisseurs de première ligne, en plus de déterminer si les récentes réformes provinciales amélioreront les résultats pour les personnes en cause.

Les conclusions des chercheurs pourraient aider les organismes et les responsables du milieu de la santé à mieux comprendre ce qui incite les personnes atteintes d’une maladie mentale à recevoir les soins nécessaires pour leurs maladies chroniques, tout comme ce qui les empêche de recevoir des services de première ligne au bon moment. Les chercheurs s’intéresseront aussi aux effets des changements récents aux politiques sur l’utilisation que font ces patients des services de soins primaires.

Agnes Grudniewicz dirigera une équipe de recherche multidisciplinaire qui œuvrera en collaboration avec les ministères de la Santé de l’Ontario et de la Colombie-Britannique, l’Hôpital Royal Ottawa, l’Hôpital Queensway Carleton et L’Hôpital d’Ottawa. La professeure vient également recevoir une subvention pour examiner à quoi ressemblera la prestation de services virtuels aux communautés socioéconomiques défavorisées en cette période de pandémie.

 

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