Pratiques rituelles autochtones dans les installations de l’Université

Adoption

Date : 3 avril, 2019
Instance d'approbation : Comité d'administration

Service responsable : Cabinet de la Provost et vice-recteur aux affaires académiques

Revisions
Date : 26 octobre 2022

OBJECTIF

1. Le présent règlement décrit les principes généraux servant à guider l'élaboration et l'interprétation de méthodes à suivre pour la tenue de pratiques rituelles autochtones dans les installations de l’Université.

APPLICATION

2. Ce règlement et toutes les méthodes établies en vertu de celui-ci s’applique à toutes les pratiques rituelles autochtones qui ont lieu dans les installations de l’Université.

3. Le présent règlement ne remplace pas les obligations légales de l’Université d’Ottawa en vertu du Code des droits de la personne de l’Ontario, ni ne les modifie.

INTERPRÉTATION ET DÉFINITIONS

4. Ce règlement doit être lu et interprété dans le cadre des lois applicables, notamment, par exemple, le Code des droits de la personne de l’Ontario, et la Loi sur la santé et sécurité au travail.

5. Aux fins du présent règlement et de toute méthode établie en vertu de celui-ci, les mots et expressions ci-dessous auront le sens suivant :

Pratiques rituelles autochtones englobent, sans s'y limiter, les Premières nations, les Métis et les Inuits et leurs traditions spirituelles respectives et diverses, y compris, par exemple, la purification par la fumée, l'allumage du Qulliq et les feux sacrés, comme entre autres définis dans le présent règlement.

Rituel de purificationpar la fumée : pratique traditionnelle chez divers groupes autochtones exigeant que soient brûlées les herbes sacrées comme la sauge, la hiérochloé odorante, le cèdre, le kinikinik (tabac vert), le tabac ordinaire et traditionnel, un mélange d’écorce de bois de flèche, seul ou combiné à une autre substance. La purification est une pratique spirituelle traditionnelle qui accompagne la prière, mais elle peut aussi être utilisée lors de réunions publiques ou privées, de fêtes, de cérémonies du calumet, de pow-wow et d’autres événements et activités. Une fois les herbes sacrées allumées, il n’y a pas de flamme nue. Les herbes sacrées sont allumées puis éteintes pour provoquer un peu de fumée. C’est cette fumée qui constitue la source de purification.

Allumage du qulliq : Le qullik (kudlik, naniq) est la lampe à huile traditionnelle utilisée par les Inuits et les populations du Nord. À l’origine un outil aux usages multiples utilisé par les femmes, la lampe éclaire et réchauffe la terre. Le qulliq est une lampe en forme de croissant, sculptée dans de la pierre de savon et alimentée d’huile de phoque. Sa mèche est faite de mousse ou de linaigrette à belle crinière qui, une fois allumée, brûle lentement; on l’entretient à l’aide d’un outil en forme de crochet, le taqquti. De nos jours, on allume souvent le qulliq lors de cérémonies pour marquer le commencement d’événements importants.

Feux sacrés : Les feux sacrés sont des feux de petite taille utilisés lors de cérémonies et d’événements importants. On les allume au commencement d’un événement significatif, et un gardien du feu s’assure qu’ils restent allumés pendant l’événement. On les laisse s’éteindre naturellement quand l’événement est terminé. Ils représentent un portail spirituel visant à honorer les ancêtres, et les participants à la cérémonie les alimentent avec des herbes sacrées.

Installations de l'Université : S’entend d’un terrain, d’un immeuble, ou d’une structure matérielle appartenant à l’Université, louée par elle ou relevant de sa responsabilité.

PRINCIPES

6. L'Université a établie une Méthode pour la tenue de pratiques rituelles autochtones dans les installations de l'Université, y compris, sans s'y limiter, une Méthode pour les rituelles de purification par la fumée en résidence.

7. En établissant des méthodes en vertu du présent règlement, les principes suivants s'appliquent :

a) L’Université s’engage à créer avec les communautés autochtones une relation durable et significative, fondée sur un partenariat respectueux.

b) L’Université reconnaît aux peuples autochtones le droit de s’adonner librement à leurs traditions religieuses et spirituelles, et accueille favorablement ces pratiques rituelles autochtones dans ses installations.

c) L'Université reconnaît que le fait de fumer du tabac ou de tenir du tabac allumé par des personnes autochtones ou non autochtones est autorisé par la loi ontariennesi ce geste s’inscrit dans le cadre d’une activité autochtone traditionnelle de nature culturelle ou spirituelle et, dans le cas d'une personne non autochtone, si l'activité est exercée avec une personne autochtone.

d) Les méthodes relatives à la tenue de pratiques rituelles autochtones dans les installations de l'Université visent à trouver un juste équilibre entre le droit des personnes autochtones de s’adonner librement à leurs traditions religieuses et spirituelles et les exigences en matière de sécurité incendie, tout en respectant le droit de chacun d’avoir accès aux installations de l’Université.

RÉVISION ET MODIFICATIONS

8. Il incombe à la provost et vice-rectrice aux affaires académiques d’examiner périodiquement le présent règlement et de proposer des modifications à y apporter, au besoin.

9. Les modifications apportées au présent règlement doivent être approuvées par le Comité d’administration.

10. La provost et vice-rectrice aux affaires académiques peut établir, modifier ou abroger des méthodes aux fins de la mise en œuvre efficace du présent règlement, pourvu que ces méthodes soient compatibles avec les dispositions du règlement.

11. Nonobstant le paragraphe 10, la secrétaire générale peut apporter des modifications au présent règlement sans les faire approuver par le Comité d’administration lorsque ces modifications consistent :

a) à mettre à jour ou à corriger le nom ou le titre d’un poste, d’une unité, d’une loi, d’un règlement, d’une politique, d’une méthode ou d’une autorité;
b) à corriger la ponctuation, la grammaire, les erreurs typographiques, le format et d’autres éléments techniques, au besoin, si la correction ne change pas le sens d’une disposition, ou à apporter une autre correction, si la présence d’une erreur et la correction à apporter sont évidentes;
c) à apporter des corrections pour rendre la formulation française ou anglaise d’une disposition plus compatible avec celle de l’autre langue;
d) à reprendre les modifications apportées à d’autres règlements, résolutions, politiques ou méthodes de l’Université à des fins d’uniformité.